Member Post by Fornet85: Ruines du Vieux Poitiers

N'oubliez pas de consulter les nombreuses autres histoires divertissantes de Florent ici, ainsi que de bonnes conversations de nos membres français: https://www.thebarefootrunners.org/threads/périple-à-pieds-stop-en-huaraches.19981/

Be sure to check out Florent's many other entertaining stories here, along with some good conversation by our French members: https://www.thebarefootrunners.org/threads/périple-à-pieds-stop-en-huaraches.19981/

Google's English translation below.


Salut.

Pour me remonter le moral, je viens vous larguer un bon pavé pour vous raconter le dernier périple que j'ai fait en courant cet été

Mes vacances ont commencé le vendredi 29/7 après-midi et j'avais "besoin" d'arriver au sud de Poitiers samedi 6/8 soir. Je prévoyais de partir le samedi 30/7 "le + tôt possible", et j'avais des amis chez qui j'ai proposé de passer une soirée et une nuit au sud de Paris le dimanche 31/7 au soir. J'avais aussi un plan pour me revigorer un peu chez des ex-hôtes wwoofeurs au sud de Blois (que je n'utiliserai finalement pas, en l'absence de réponse de leur part). Au niveau alimentation, je tenais cette fois encore à m'alimenter avec ce que je trouvais sur le chemin + qu'en achetant aux différents commerces et resto (j'emportai simplement avec moi, un peu de miel, 1 citron, un peu de chia, et un petit morceau de gingembre) ; un sac-à-dos gilet de 25L d'une petite dizaine de kg je pense, pour pouvoir emporter tout ce dont j'aurai besoin pour 1 mois de vacances. Concernant l'itinéraire je choisis de ne pas suivre totalement le GR 655 et chemin de St-Jacques qui relie pourtant Compiègne et Poitiers, et ce afin d'éviter les détours, notamment entre Paris et Tours où je préférai passer par Orléans et le GR3 avant de retrouver le GR 655 au sud de Tours ; je fis des captures d'écran de carte ign numérisées à chaque fois que j'estimais qu'il y avait besoin (quand je quittais les chemins balisés notamment), ce qui devait me permettre d'éviter de griller mon forfait internet dérisoire. Je ne savais pas si je serais capable de tout faire en courant ou si j'allais avoir besoin de faire du stop à un moment.

Voilà mon itinéraire : https://ignrando.fr/fr/parcours/fiche/details/id/1809936

Jour 1 : très forestier, je connais le parcours, excepté un bon raccourci que je tentais au km20, m'économisant distance et dénivelé. parti à 11h45 finalement (et oui je n'ai pas changé ), je parcourrai 60km en ce 1er jour, côté alimentation j'essayai la décoction d'ortie qui me sembla pertinente dans un 1er temps.

Jour 2 : après 10km encore assez "ruraux", j'entre à Ecouen et la banlieue parisienne, rien de bien passionnant donc, mais j'avance plutôt bien, si bien que je me permets un ravitaillement en milieu de journée dans un resto africain dans Paris, histoire de ne pas arriver le ventre vide chez mes hôtes et amis et d'en profiter pour leur prendre sauces graine et pâtes de manioc et banane plantin à emporter chez eux. je profite de la Coulée Verte au sud de Paris et j'arrive chez mes amis vers 17h, 50km effectués aujourd'hui, mais j'aurais clairement pu faire +.

Jour 3 : après avoir profité de mes amis, j'en prends congé vers 8h30 (?) et la remise en route fut fastidieuse, le raccrochage du GR ne se fit pas sans mal (l'itinéraire pour reprendre le GR n'est pas celui que j'ai enregistré sur le parcours IGN rando) : escalade urbaine, griffage de ronce puis éclatement d'orteil dans la forêt de Verrières sur une racine non appréhendée alors que je cherchais le balisage ; comme d'hab ça saigne bien, je ne m'inquiète pas. J'avance plutôt bien et je finis par franchir le dernier point de passage connu avec le Bois de Montmarre au km 134 (et oui, je ne vous ai pas tout dit mais l'année passée j'avais effectué aussi des mini périples mais sans camper à la belle étoile et j'avais donc effectué une traversée de Paris en partant toujours de Pierrefonds et en entamant le stop à l'aire de Limours-Janvry pour gagner cette fois déjà Poitiers, cette expérience m'a indéniablement aidé 1 an + tard pour réussir cette traversée et cette sortie de Paris). je profite du sympathique lavoir à la sortie de Fontenay-lès-Briis pour me ravitailler en eau et me rafraîchir, je réitérerai au lavoir de Saint-Evroux. Peu après avoir passé Fourchainville et surpris diablement un renard en remontant sur le plateau, j'entamai une portion pénible, venteuse, sans ombre (heureusement des prunes bien mûres trouvées en contournant le Chesnay par le Nord - non indiqué sur IGN rando - m'ont distrait + que rassasié) jusqu'à la redescente sur Saint-Hilaire où je profite du cours d'eau et ayant rejoins le GRP des Vallées de l'Essonne j'apprécie le joli village de Chalo-St-Mars et sa très belle Eglise ; c'est aussi là que je trouve 2 cyclistes (1 père et son fils), qui venaient d'entamer un périple à vélo le matin même, mais le manque de motivation les ayant rattrapés, ils attendaient leur mère/épouse qui devait les ramener chez eux (très belle rencontre). Empruntant la très sympathique vallée de Chalouette, je remonte jusqu'à Chalou-Moulineux et sa magnifique source Ste-Apolline, ô combien rafraîchissante . Je me ravitaille en eau auprès d'un riverain (je n'osai pas le faire dans les eaux de la source puisque des poissons d'une bonne taille y nageaient, me faisant craindre une probabilité non négligeable de contamination), avant de reprendre le chemin et de bivouaquer quelques centaines de m + loin. 66km effectués aujourd'hui.

Jour 4 : Je me lève aux aurores parce que je sais que je dois avancer le + possible en matinée pour éviter de longer la voie ferrée entre Angerville et Artenay, sans ombre et sans eau, aux heures les + chaudes. Longer cette voie ferré en ligne droite et à l'orientation parfaite, m'avait paru, lors de l'élaboration de l'itinéraire, le meilleur moyen de gagner Orléans et le GR3, mais la météo virant à la canicule, ce choix m'obligea à cravacher en ce matin du 4ème jour, dans le but d'arriver au Bois de Mouchêne, au nord-est d'Orléans, avant les heures chaudes de la journée, pour pouvoir profiter de son ombre et de sa fraîcheur bienfaitrice. Seulement, malgré un rythme très correct sur des chemins pourtant bien empierrés par moment, et à cause d'un égarement du à un oubli de capture d'écran pour la traversée du village de Toury, je n'arrivai pas au Bois de Mouchêne avant 13h30. Et quand j'y entrai, je ne pus que me rendre compte que cette forêt paraissait malade et complétement asséchée. Le sol était craquelé comme jamais, le couvert forestier était très poreux, l'ombre partielle, de même que la fraîcheur. et comme j'avais déjà bien pris le soleil jusque-là, j'hésitais entre attendre que le soleil quitte le zénith pour traverser les clairières ou continuer sans réfléchir, me faisant cramer allégrement. Je choisi la 1ère option, bien que je ne pus vraiment profiter de l'attente pour réellement me reposer, tant la chaleur était présente ; et ma réserve d'eau se vidant en conséquence, je dus me résoudre à reprendre le chemin vers 15-16h si je me souviens bien. Malheureusement l'itinéraire ne fut pas si simple qu'attendu, des propriétés privés me firent faire de bons détours, si bien que je manquai d'eau et commençai à souffrir du genou gauche en m'approchant du parc de loisir de la forêt de Saran, qui annonçait Orléans. Je pensais trouver là de l'eau potable en accès libre d'après la carte, mais non, ce n'était qu'un château d'eau, j'entrai donc dans le 1er bâtiment qui devait être un laser-game ou équivalent, et le monsieur du comptoir me laissa gentiment profiter des toilettes pour refaire le plein d'eau, et comme j'en profitai pour humidifier mes manchettes et un tee-shirt pour lutter efficacement contre la chaleur, prenant + de temps que juste remplir des bouteilles d'eau, le monsieur s'en inquiéta, m'interpella en me disant que j'abusai, soupçonnant que je faisais ma vaisselle, insistant pour que je me dépêche parce qu'il était pressé, etc. Bon je tâchai de lui faire comprendre qu'il se méprenait, pas sûr qu'il ait finalement compris à quel point j'avais besoin de me rafraîchir, en partant je le remerciais néanmoins pour son accueil initial, qui m'avait apporté une aide dont j'avais vraiment besoin, en lui glissant un pourboire dont il se fichait royalement . Malgré la très agréable sensation de fraîcheur et la réhydratation salvatrice, je continue d'avoir mal au genou dans le faux-plat descendant qui me mène jusqu'à la Loire à travers Orléans. Je m'arrête dans une boulangerie sympa pour me revigorer + encore, et je finis pas atteindre la Loire, et alors que je cherchais un accès à l'eau potable, je le trouve quelques centaines de m + loin, en même temps qu'une sorte de cascade d'eau artificielle de l'autre côté de la rue. Après la chaleur de la journée, c'est décidément trop tentant, je me baigne succinctement dans cette eau malheureusement chlorée, et je remarquerai en sortant le panneau interdisant la baignade Je reprends la course sur 2-3km pour camper dans un sous-bois assez sauvage, dérangeant rongeur et chevreuil durant la nuit ; la chaleur restant très pesante, la nuit ne fut pas hyper confortable. 68km pour aujourd'hui.

Jour 5 : Je reprends à l'aube, et je me rends tout de suite compte que mon genou ne va pas mieux, à chaque fois que je reprends la course, une vive douleur sur le côté extérieur du genou gauche qui heureusement ne dure pas au-delà de quelques foulées, douleur que je me trainerai toute la matinée. Pourtant l'itinéraire est plutôt sympa, je croise une dame d'un certain âge qui marche d'un bon rythme avec ses bâtons, se préparant pour les 100km de Millau, je profite de la proximité de la Loire pour me rafraichir dès que j'en ai besoin. Une erreur d'itinéraire à la sortie du pont mignon de Beaugency (inattention en lien avec une bifurcation de GRs, erreur non précisée sur IGN rando) me fit perdre 1/2h. A St-Laurent-Nouan, je demande à un riverain s'il y a un accès à de l'eau potable pas loin (une source étant annoncée sur carte), une femme adorable me propose de remplir mes bouteilles, me tendis une banane, et alla demander à son fils s'il avait une casquette à me filer : je récupérai donc grâce à eux une casquette qui sans doute a sauvé mon périple (la galère de la veille, l'hésitation à l'entrée du bois de Mouchêne, je ne l'aurais pas aussi mal vécu avec une casquette, et je n'étais pas prêt à me faire cramer littéralement le nez et les joues ; il n'y a que les idiots qui ne changent pas d'avis, je me suis donc converti à la casquette).
Je m'arrête à la boulangerie, puis à un bar resto, où je m'attarderai tant l'ambiance m'était sympathique. Je repars aux heures chaudes mais l'humidité sur mes manchettes et tee-shirt en bandana me permet de courir sous la chaleur sans en souffrir. Tant que je peux régulièrement réhumidifier, la canicule ne me dérange plus. Au fur et à mesure de l'après-midi la douleur au genou disparait, j'en suis content (je ne sais toujours pas vraiment si c'était le rythme ou une foulée trop peu arrondie, qui m'avait mené à cette douleur, sans compter la déshydratation partielle de mardi soir qui a sûrement pas aidé). Je m'arrêterai peu de kms après Blois, 62km parcourus aujourd'hui.

Jour 6 : Cette fois, à la reprise, je n'ai plus mal au genou, rapidement je profite de quelques fruitiers, et à la sortie de Candé-sur-Beuvron (où je me suis arrêté à la boulangerie), après avoir trempé mes pieds dans la rivière, j'essaie d'esquiver la pluie, en jouant sur mon rythme de course pour éviter les averses. J'y arrive plutôt bien, et avance pas mal non plus du fait des raccourcis que je prends, malgré la présence parfois de panneaux qui interdisent l'accès. L'arrivée dans Amboise n'est pas folichonne, heureusement la baignade dans la Loire sera très profitable. Puis c'est Lussault-sur-Loire où je prendrai un dessert en prévision de la montée qui se profile. Sur le plateau, la fatigue commence à se faire sentir, mais je parviens à maintenir un rythme correct. Après m'être trempé sur la rive nord du Cher et refait mes réserves d'eau, je ferai un bon passage sur propriété privée, mais cela se finira bien ; et je regagnerai bientôt le GR 655 laissé au sud de Paris, non sans une petite émotion (je vois que j'avance bien, que mon objectif reste réalisable - et j'en suis presque surpris - je viens de passer 2 jours en courant en pleine canicule et je sais que je dois mon avancée et ma relative facilité à la Loire que j'ai quittée quelques heures auparavant, cette Loire qui m'a donné la sécurité qui me manquait avant d'arriver à Orléans, l'humidité à portée de main, tellement indispensable avec cette chaleur, je rends donc grâce à la Loire en traversant les bois et forêt au sud de Tours ), GR 655 qui me mènera ce soir jusqu'à Veigné, où j'achèterai une pizza, ayant pris la précaution d'installer mon bivouac non loin du lavoir, où je pourrai m'abriter si la pluie pressentie se mettait à tomber. 70kms parcourus aujourd'hui.

Jour 7 : Le matin suivant j'eus l'impression que la digestion de la pizza ne se fit pas sans mal. Je pris un jus d'orange accompagné de viennoiseries à Sorigny, et en tentant un raccourci, j'eus affaire à un chien dont je me méfiai aux Bertinières. Le passage de Sainte-Maure-de-Touraine ne se fit pas sans difficultés (itinéraire) et arrivant à Celles-St-Avant, je fus content de profiter d'un resto sympa. Après une sieste en bord de Creuse, je repris le chemin, profita du lavoir sympa des Ormes, avant le détour et la montée vent de face vers St-Sulpice, comme un supplice (pof pof pof, oui je sais c'est pas fameux ) ; sincèrement cette portion avant Châtellerault fut assez éprouvante, d'abord les détours démoralisants, puis ce fut au contraire la longue ligne droite sur la D161 assez passante, avec soleil bien gênant (trop rasant en cette fin de journée pour que la casquette joue pleinement son rôle), en regardant aujourd'hui je vois que cette ligne droite n'est pas si longue, la fatigue a du jouer aussi. La traversée de Châtellerault ne fut guère mieux, malgré quelques passages qui m'auraient sûrement paru sympa si la fatigue n'avait pas été là. Ayant quelques difficultés à trouver un resto ouvert, je me résigne à profiter des dernières lueurs du jours pour trouver un lieu de bivouac correct, ce sera en bordure d'Ozon, le ventre vide, ce qui ne me déplut pas, la fin du périple approchant ça m'allait de renouer avec une alimentation + minimaliste. 80kms parcourus aujourd'hui (la fatigue ne venait pas de nulle part )

Jour 8 : Il me reste donc une journée pour terminer mon périple et je me doute que la distance qu'il me reste à parcourir est significativement inférieure à ma moyenne journalière, et en même temps, il ne faut pas non plus s'imaginer que c'est dans la poche, la blessure peut encore arriver, la surchauffe aussi ; comme pour Orléans, l'objectif de la matinée est de gagner Poitiers et le Clain avant les fortes chaleurs, et comme pour Orléans, avant d'y arriver, une longue ligne droite, ancienne voie romaine, avec peu d'ombre et d'eau. Malgré cela, l'esprit sûrement préparé par le spectacle visuel des Ruines du Vieux Poitiers (tel un Mausolée impressionnant aperçu de loin, m'en approchant pas à pas, à la sortie de Cenon-sur-Vienne, comme le Petit-Prince s'approchant de sa fontaine ) je fis le choix de ne pas prendre un raccourci envisagé, et de faire un passage historique par l'Echiquier de Moussais la Bataille, positionné sur le site historiquement admis de la bataille de 732, bien connue de nos livres d'histoire. Quand je reprends le chemin, la fatigue se fait rapidement sentir, le manque d'énergie aussi, j'ai peur de ne pas réussir à tenir la distance sans ravitaillement, je ferai donc un petit crochet sur Dissay, très joli village. En repartant je rattrape un marcheur bien sympa avec qui je cheminerai sur 2 kms. Puis je me retrouve seul sur cette ligne droite qui n'en finit pas avec un soleil qui chauffe de + en +, mais j'aperçois bientôt les 1ers immeubles de Buxerolles, finalement je serai à l'heure pour m'arrêter à la terrasse d'un fast-food aux Couronneries à Poitiers où je prendrai une pizza (pas trop grasse si possible ). Je dus ensuite faire l'effort de reprendre la course sous la chaleur, juste le temps de trouver une bordure du Clain accessible, m'y trempant et y siestant, juste après le Pont Neuf. La principale inquiétude ensuite réside dans l'itinéraire que je connais mal et mes infos (que j'ai en ma mémoire ou sur captures d'écran) sont très parcellaires. Finalement je m'en tirerai plutôt bien et je retrouverai assez facilement Iteuil, le village qui m'a vu grandir. 50kms parcourus en ce dernier jour.

Je suis assez fier d'avoir pour la 1ère fois réussi à tout parcourir en courant, + de 500km en 8 jours, sans avoir à faire de stop. Assez fier aussi d'avoir su gérer la chaleur après le 4ème jour, il faut pour cela avoir un accès régulier à de l'eau (attention quand même puisqu'avec cette humidité, je me permettais de courir aux heures chaudes, là où la température et surtout l'ensoleillement sont maximaux ; du coup l'endroit de mon corps le + exposé, mes mains, en a souffert un peu, avec l'apparition d'une cloque). Je me souviens de ces moments où je me forçais à respirer par le nez, ayant l'impression que ce faisant je limitais mon besoin en eau et ça me poussait à avoir un état d'esprit zen, malgré les difficultés éventuelles. Je me rappelle aussi ces moments particulièrement jouissifs, où j'avais cette impression de danser avec le chemin, comme si mon corps par le biais de mes pieds épousait le chemin à chaque pas, jouant avec la Terre une symphonie que j'adorais : et je ne peux m'empêcher de reciter Saez : je jouais du tambour sur le corps de l'enfer, pour jusqu'au petit jour faire l'amour à la Terre et pour changer je pourrais m'identifier à Gérard Manset puisque je chantais la Terre en voyageant en solitaire
Concernant l'alimentation, j'aurais aimé faire + minimaliste, le côté défi sportif a peut-être malgré moi pris le pas sur le côté aventure à partir du 5ème jour, un peu à regret (il faut dire que la chaleur m'encourageait aussi à ne pas prendre trop de risque au point de vue alimentation) ; concernant la décoction d'ortie que j'ai tentée, ça semble assez intéressant, attention par contre à ne pas mettre de pousse fleurie, ça rendit le goût très amer, et l'apport avait l'air beaucoup moins positif, et c'est peu dire, j'ai du jeter comme ça 1 ou 2 bouteilles (à des moments où potentiellement j'avais bien besoin de m'hydrater), je pense aussi qu'il vaut mieux privilégier les jeunes feuilles.

Sinon pas de blessures, ça c'est chouette : le lendemain je reprendrai le chemin pour aller visiter des amis : 25kms en courant.



Google's English translation:

Hi.

To cheer me up, I come to drop you a good cobblestone to tell you about the last trip I did while running this summer

My holidays started on Friday 29/7 afternoon and I "needed" to arrive south of Poitiers on Saturday 6/8 evening. I planned to leave on Saturday 30/7 "as early as possible", and I had friends with whom I proposed to spend an evening and a night in the south of Paris on Sunday 31/7 in the evening. I also had a plan to reinvigorate myself a bit with ex-wwoofer hosts south of Blois (which I won't use in the end, in the absence of a response from them). In terms of food, this time again I wanted to feed myself with what I found on the way + than by buying from the various shops and restaurants (I simply took with me a little honey, 1 lemon, a little chia, and a small piece of ginger); a 25L vest backpack weighing about ten kg I think, to be able to carry everything I will need for 1 month of vacation. Regarding the route, I choose not to completely follow the GR 655 and Chemin de St-Jacques which nevertheless connects Compiègne and Poitiers, in order to avoid detours, especially between Paris and Tours where I preferred to go through Orléans and the GR3 before returning to the GR 655 south of Tours; I took digitized IGN map screen captures each time I felt there was a need (when I left the marked paths in particular), which should allow me to avoid burning out my derisory internet package. I didn't know if I would be able to do everything while running or if I was going to need to hitchhike at some point.

Here is my itinerary: https://ignrando.fr/fr/parcours/fiche/details/id/1809936

Day 1: very foresty, I know the route, except for a good shortcut that I tried at km20, saving me distance and elevation. finally left at 11:45 am (and yes I haven't changed ), I will travel 60km on this 1st day, on the food side I tried the nettle decoction which seemed relevant to me at first.

Day 2: after 10km still quite "rural", I enter Ecouen and the Parisian suburbs, nothing very exciting, but I'm progressing rather well, so that I allow myself a mid-day refueling in an African restaurant in Paris, so as not to arrive hungry at my hosts' and friends' and take the opportunity to get them seed sauces and cassava and plantain pasta to take home. I take advantage of the Coulée Verte south of Paris and I arrive at my friends' house around 5 p.m., 50km done today, but I could clearly have done more.

Day 3: after enjoying my friends, I take my leave around 8:30 am (?) and getting back on the road was tedious, hanging up the GR was not without difficulty (the route to resume the GR is not the one I recorded on the IGN rando route): urban climbing, bramble scratching then toe burst in the forest of Verrières on an unapprehended root while I was looking for the markup; as usual it's bleeding well, I'm not worried. I'm making pretty good progress and I end up crossing the last known crossing point with the Bois de Montmarre at km 134 (and yes, I haven't told you everything but last year I also made mini journeys but without camping under the stars and I had therefore made a crossing of Paris always starting from Pierrefonds and starting the stop at the Limours-Janvry area to reach Poitiers this time already, this experience undeniably helped me 1 year + late to make this crossing and leaving Paris a success). I take advantage of the nice washhouse at the exit of Fontenay-lès-Briis to refuel and refresh myself, I will repeat at the washhouse of Saint-Evroux. Shortly after passing Fourchainville and devilishly surprising a fox going up on the plateau, I started a painful, windy, shadeless portion (fortunately very ripe plums found by going around the Chesnay by the North - not indicated on IGN rando - me distracted + than satiated) until the descent to Saint-Hilaire where I take advantage of the river and having joined the GRP des Vallées de l'Essonne I appreciate the pretty village of Chalo-St-Mars and its very beautiful Church ; it is also there that I find 2 cyclists (1 father and his son), who had just started a cycling journey the same morning, but the lack of motivation having caught up with them, they were waiting for their mother/wife who was to bring them back at home (very nice meeting). Taking the very pleasant Chalouette valley, I go up to Chalou-Moulineux and its magnificent Ste-Apolline spring, oh so refreshing . I get my water from a local resident (I didn't dare do it in the waters of the spring since good-sized fish were swimming there, making me fear a significant probability of contamination), before resuming the way and to bivouac a few hundred m+ away. 66km done today.

Day 4: I get up at dawn because I know that I have to move forward as much as possible in the morning to avoid walking along the railway line between Angerville and Artenay, without shade and without water, during the hottest hours. Following this railway line in a straight line and with the perfect orientation, had seemed to me, during the development of the route, the best way to reach Orléans and the GR3, but the weather turning into a heat wave, this choice m forced to whip on this morning of the 4th day, with the aim of arriving at the Bois de Mouchêne, north-east of Orléans, before the hot hours of the day, to be able to take advantage of its shade and its beneficial freshness. Only, despite a very correct rhythm on paths that were nevertheless well paved at times, and because of a loss due to an oversight of a screenshot for the crossing of the village of Toury, I did not arrive at the Bois de Mouchêne before 1:30 p.m. And when I entered it, I could only realize that this forest seemed sick and completely dried up. The ground was cracked like never before, the canopy was very porous, the shade partial, and so was the cool. and as I had already taken the sun well until then, I hesitated between waiting for the sun to leave the zenith to cross the clearings or continuing without thinking, making me scorch happily. I chose the 1st option, although I couldn't really take advantage of the wait to really rest, as the heat was present; and my water reserve being emptied as a result, I had to resolve to take the path again around 3-4 p.m. if I remember correctly. Unfortunately the route was not as simple as expected, private properties made me make good detours, so that I ran out of water and began to suffer from the left knee while approaching the leisure park of the forest of Saran, who announced Orleans. I thought I would find drinking water there with free access according to the map, but no, it was only a water tower, so I entered the 1st building which must have been a laser-game or equivalent , and the gentleman at the counter kindly let me take advantage of the toilets to fill up with water, and as I took the opportunity to moisten my cuffs and a T-shirt to fight the heat effectively, taking more time than just filling bottles of water, the gentleman was worried about it, called out to me saying that I was abusing it, suspecting that I was doing my dishes, insisting that I hurry up because he was in a hurry, etc. Well I tried to make him understand that he was mistaken, not sure that he finally understood how much I needed to refresh myself, on leaving I nevertheless thanked him for his initial welcome, which had brought me help I really needed, slipping him a tip he didn't care about . Despite the very pleasant feeling of freshness and the life-saving rehydration, I continue to have knee pain on the downhill false flat that takes me to the Loire through Orléans. I stop at a nice bakery to reinvigorate myself + again, and I end up reaching the Loire, and while I was looking for access to drinking water, I find it a few hundred m + away, at the same time as a kind of artificial waterfall across the street. After the heat of the day, it's definitely too tempting, I bathe briefly in this unfortunately chlorinated water, and I will notice when I get out the sign prohibiting swimming I resume the race for 2-3km to camp in a rather wild undergrowth, disturbing rodents and deer during the night; the heat remaining very heavy, the night was not super comfortable. 68km for today.

Day 5: I start again at dawn, and I immediately realize that my knee is not better, each time I resume running, a sharp pain on the outer side of the left knee which fortunately does not last beyond a few strides, pain that I will drag myself all morning. However the route is quite nice, I meet a lady of a certain age who walks at a good pace with her poles, preparing for the 100km of Millau, I take advantage of the proximity of the Loire to refresh myself as soon as I need it. A route error at the exit of the cute bridge of Beaugency (inattention in connection with a junction of GRs, error not specified on IGN rando) made me lose 1/2h. In St-Laurent-Nouan, I ask a local resident if there is access to drinking water nearby (a source being announced on the map), an adorable woman offers to fill my bottles, handed me a banana , and went to ask his son if he had a cap to give me: thanks to them, I recovered a cap which undoubtedly saved my trip (the hassle of the day before, the hesitation at the entrance to the wood of Mouchêne , I would not have experienced it as badly with a cap, and I was not ready to literally burn my nose and cheeks; there are only idiots who ui do not change their minds, so I converted to the cap).
I stop at the bakery, then at a restaurant bar, where I will linger as the atmosphere was so friendly to me. I leave during the hot hours but the humidity on my arm warmers and bandana T-shirt allows me to run in the heat without suffering from it. As long as I can re-humidify regularly, the heat wave no longer bothers me. As the afternoon progresses the pain in the knee disappears, I'm happy about it (I still don't really know if it was the rhythm or a not very rounded stride, which had led me to this pain , not to mention the partial dehydration of Tuesday evening which certainly did not help). I will stop a few kms after Blois, 62km traveled today.

Day 6: This time, when I resume, I no longer have pain in my knee, quickly I take advantage of some fruit trees, and on leaving Candé-sur-Beuvron (where I stopped at the bakery), after soaking my feet in the river, I try to dodge the rain, playing on my running rhythm to avoid the showers. I'm getting there pretty well, and I'm making good progress either because of the shortcuts I take, despite the sometimes presence of signs prohibiting access. The arrival in Amboise is not folichonne, fortunately swimming in the Loire will be very profitable. Then it's Lussault-sur-Loire where I'll have a dessert in anticipation of the looming climb. On the set, fatigue begins to be felt, but I manage to maintain a correct rhythm. After soaking myself on the north bank of the Cher and replenishing my water supply, I'll make a good stint on private property, but it will end well; and I will soon return to the GR 655 left to the south of Paris, not without a little emotion (I see that I am making good progress, that my objective remains achievable - and I am almost surprised - I have just spent 2 days running in full heat wave and I know that I owe my progress and my relative ease to the Loire which I left a few hours earlier, this Loire which gave me the security which I lacked before arriving in Orléans, the humidity within reach hand, so essential with this heat, so I give thanks to the Loire crossing the woods and forest south of Tours ), GR 655 which will take me this evening to Veigné, where I will buy a pizza , having taken the precaution of setting up my bivouac not far from the washhouse, where I can take shelter if the expected rain begins to fall. 70kms traveled today.

Day 7: The next morning I had the impression that the digestion of the pizza was not done without difficulty. I took an orange juice accompanied by pastries at Sorigny, and trying a shortcut, I had to deal with a dog I was wary of at Bertinières. The passage from Sainte-Maure-de-Touraine was not without difficulties (itinerary) and arriving at Celles-St-Avant, I was happy to enjoy a nice restaurant. After a siesta on the banks of the Creuse, I took the path again, took advantage of the nice washhouse of Les Ormes, before the detour and the headwind climb towards St-Sulpice, like a torture (pof pof pof, yes I know it's not famous :D); sincerely this portion before Châtellerault was quite trying, first the demoralizing detours, then it was on the contrary the long straight line on the fairly busy D161, with very annoying sun (too low at this end of the day for the cap to fully play its role), looking today I see that this straight line is not so long, fatigue must have played too. The crossing of Châtellerault was not much better, despite a few passages which would surely have seemed nice to me if the fatigue had not been there. Having some difficulty finding an open restaurant, I resign myself to taking advantage of the last light of the day to find a decent place to camp, it will be on the edge of Ozon, on an empty stomach, which I don't mind, the end of the journey approaching it suited me to reconnect with a minimalist + diet. 80kms traveled today (fatigue didn't come from nowhere [IMG])

Day 8: I therefore have one day left to complete my journey and I suspect that the distance I have left to cover is significantly less than my daily average, and at the same time, it should not be imagined that it's in the pocket, injury can still happen, overheating too; as for Orléans, the objective of the morning is to reach Poitiers and Le Clain before the strong heat, and as for Orléans, before arriving there, a long straight line, an old Roman road, with little shade and water. Despite this, the spirit surely prepared by the visual spectacle of the Ruins of Old Poitiers (like an impressive Mausoleum seen from afar, approaching me step by step, at the exit of Cenon-sur-Vienne, like the Little Prince s approaching its fountain [IMG]:joyful:) I made the choice not to take the planned shortcut, and to make a historic passage through the Chessboard of Moussais la Bataille, positioned on the historically admitted site of the battle of 732, well known to our history books. When I go back on the road, the fatigue is quickly felt, the lack of energy too, I'm afraid of not being able to go the distance without supplies, so I'll make a small detour to Dissay, a very pretty village. On leaving I catch up with a very nice walker with whom I will walk for 2 kms. Then I find myself alone on this straight line which does not end with a sun which heats up more and more, but I soon see the 1st buildings of Buxerolles, finally I will be on time to stop at the terrace a fast-food restaurant in Couronneries in Poitiers where I will have a pizza (not too greasy if possible:hungover:[IMG]). I then had to make the effort to resume the race in the heat, just long enough to find an accessible edge of the Clain, soaking in it and napping there, just after the Pont Neuf. The main concern then lies in the route that I don't know well and my information (that I have in my memory or on screenshots) is very fragmentary. In the end, I'll do pretty well and I'll find Iteuil quite easily, the village that saw me grow up. 50kms covered in this last day.

I'm quite proud to have for the first time managed to cover everything by running, more than 500km in 8 days, without having to stop. Quite proud also to have been able to manage the heat after the 4th day, for that you need to have regular access to water (be careful though because with this humidity, I allowed myself to run during the hot hours, where the temperature and especially the sunshine are maximum; suddenly the place of my body the most exposed, my hands, suffered a little, with the appearance of a blister). I remember those times when I forced myself to breathe through my nose, feeling that by doing so I was limiting my need for water and it was pushing me to have a zen state of mind, despite the possible difficulties. I also remember those particularly pleasurable moments, when I had the impression of dancing with the path, as if my body, through my feet, was marrying the path with each step, playing with the Earth a symphony that I adored: and I can't help but recite Saez: I played the drum on the body of hell, to make love to Earth until dawn: happy: and for a change I could identify with Gérard Manset since I was singing the Earth while traveling alone :happy:

Regarding food, I would have liked to do more minimalist, the sporting challenge side perhaps despite myself took precedence over the adventure side from the 5th day, a little reluctantly (it must be said that the heat encouraged me also not to take too many risks in terms of diet); concerning the nettle decoction that I tried, it seems quite interesting, be careful not to put any flowering shoots, it made the taste very bitter, and the intake seemed much less positive, and that is an understatement, I had to throw away 1 or 2 bottles like that (at times when potentially I really needed to hydrate myself), I also think that it is better to favor young leaves.

Otherwise no injuries, that's great :): the next day I'll go back to visit friends: 25kms running.

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